Le diagnostic repose sur un examen clinique associé à l’utilisation d’entretiens semi structurés comme le Conners Adult ADHD Diagnostic Interview (CAADID) et l’Adult ADHD Clinical Diagnostic Scale (ACDS) ou le Diagnostic Interview for ADHD in adults (DIVA).
En France, la formation au TDAH des professionnels de santé est encore insuffisante, ce qui explique en partie le retard important dans le repérage, le diagnostic et la prise en charge efficace du trouble.
La voie royale
Vous trouvez un psychiatre, neurologue (ou autre médecin via un DU ou DIU), formé au diagnostic du TDAH,
en CMP, libéral, hôpital, clinique, ...
qui a de la place avant 2039,
et cerise sur le gâteau, vous accompagne dans votre parcours post-diagnostic !
Les consultations sont remboursées par la sécurité sociale et votre mutuelle.
Les voies de traverses
Bien trop souvent, vous ne trouvez pas cette perle rare.
Vous trouvez un psychiatre ou neurologue non formé, qui va dans un premier temps vous adresser vers un.e neuro-psychologue, ou une psychologue formée au TDAH, en libéral, pour un bilan,
ou vous vous adressez directement à ces professionnel.le.s
Ce bilan coutera entre 200€ et 400€, et est parfois (rarement) pris en charge par votre mutuelle.
Muni de ce bilan, vous repartez à la recherche d’un médecin spécialiste (psychiatre, neurologue), qui devra confirmer le diagnostic, si vous souhaitez la médication et/ou bénéficier du soutien de la MDPH.
Attention au diagnostic express et à l’auto-diagnostic !
On voit de plus de témoignages de patients à qui l’on décerne le titre de TDAH après un seule consultation, et qui repartent dans la nature avec une prescription de Ritaline (ou des conseils en cohérence cardiaque et des sites de mandalas).
Il est important que le médecin prenne le temps de faire le diagnostic différentiel, s’assure que les symptômes ne soient pas ceux d’un autre trouble ou ne cachent d’autres troubles, fasse le point sur vos antécédents médicaux, etc ...
Par ailleurs, le fait de voir davantage d’informations dans les médias ou les réseaux sociaux peuvent pousser certaines personnes à se dire "ha ben moi je suis tout ça, je perd mes clés et je coupe la parole, donc je suis TDAH". Sauf que non, c’est juste l’effet Barnum.
L’effet Barnum, « effet Forer », « effet de validation subjective » ou « effet de validation personnelle », est un biais cognitif induisant toute personne à accepter une vague description de la personnalité comme s’appliquant spécifiquement à elle-même [1]
Ce n’est pas parce qu’on a l’impression de "cocher" les cases du critère diagnostic qu’on a un TDAH.
Donc, répétition : Il est nécessaire de passer par un vrai diagnostic différentiel, chez un professionnel formé (bref, remontez en haut de l’article 😄 )
Sources et Ressources
- HandiConnect.fr (mars 2024) : TDAH : repérage et dépistage chez l’adulte
- Haute Autorité de Sante (17 nov. 2021) : Trouble du neurodéveloppement/TDAH : Repérage, diagnostic et prise en charge des adultes
- Ameli (bien que dans l’article daté du 26 février 2025, il est dit que les neuro-psychologues sont des medecins (faux !) ... ET qu’ils ne parlent QUE des enfants : TDAH : symptômes, diagnostic et évolution
Témoignage : mon diagnostic a été posée par la (géniale) psychologue que je consultais depuis quelques semaines pour une dépression bien costaud. Elle m’a demandé "on vous a déjà parler du TDAH pour vous ?" J’ai répondu "mais non, je suis pas du tout hyperactive". Elle m’a filé un bouquin, on en a reparlé. Elle m’a informé des modalités du diagnostic. M’a laissé le temps d’y réfléchir. Et une fois le bilan effectué, orienté vers une psychiatre compétente. Qui a poussé le diagnostic un peu plus loin. Puis parlé du traitement et laissé le temps d’y réfléchir.
Entre la première évocation du TDAH et la première prescription de Ritaline, il s’est écoulé plus de 6 mois. Et c’était pas de la procrastination !