Plus de garçons TDAH ?
Le TDAH a longtemps été considéré et étudié comme un trouble de garçon.
A l’enfance, les garçons sont bien davantage repérés et diagnostiqués que les filles :
- les filles apprennent plus vite à masquer les manifestations d’hyperactivité, du fait des marqueurs psychosociaux qui attendent des filles qu’elles soient calmes ;
- les symptômes d’inattention sont moins manifeste que ceux de l’hyperactivité ;
- une différence de croissance des récepteurs de la dopamine chez les garçons et les filles, et donc une apparition plus précoce des symptômes chez les garçons.``
Les préjugés sexistes amène au fait que les filles et adolescentes passent à côté du diagnostic de TDAH.
Celles présentant des signes d’inattention, de distractivité, de désorganisation sont souvent diagnostiquées à tort comme souffrantes de dépression ou d’anxiété. Celles présentant des signes d’hyperactivité et/ou d’impulsivité sont quant à elles diagnostiqués de border-line ou autres troubles de l’humeur (attention ! l’un n’empêche pas l’autre, les comorbidités sont très fréquentes)
Les symptômes "évidents" du TDAH chez les femmes arrivent plus tardivement, notamment lors de moment de transition (sociale, éducatives, etc).
Ainsi, si le rapport garçon-fille est le 1 sur 3, à l’age adulte, ce rapport est de 1 pour 1.
Et parmi les adultes diagnostiqués, 55% sont des femmes.
TDAH et fluctuations hormonales

Cycle Ovarien :
- Phase folliculaire : du début des règles à l’ovulation (jour 1 à environ jour 14)-> montée de l’œstrogène
- Ovulation : vers le milieu du cycle, 13 à 15 jours avant le début des prochaines règles.
- Phase lutéale : période entre l’ovulation et les règles (dure généralement 14 jours, mais peut varier entre 9 et 16 jours) -> baisse de l’œstrogène et montée de la progestérone.
- Règles : Jour 1 : niveau d’oestrogène et de progestérone au plus bas.
La baisse de l’œstrogène entraine une diminution de la dopamine et une augmentation de l’impulsivité.
Cette baisse estrogène survient :
- en période pré-menstruel
- en période post-natale
- en période de peri-ménopause.
Les femmes TDAH rapportent, lors de la semaine précédent les règles : changements d’humeurs sévères, aggravation des symptômes du TDAH.
Le trouble dysphorique menstruel touche 46% des femmes avec TDAH, contre 29% de la population générale.
Les symptômes du TDAH peuvent s’intensifier la semaine précédant la menstruation.

L’estradiol et la progestérone influencent les neurotransmetteurs, tels que la sérotonine et la dopamine.
La vidéo
Chrono :
- Début réel de l’intervention : 5:58
- TDAH chez la femme : 23:22
- Les changements hormonaux : 30:25